10 compilations plus tard…

Plongeons dans l’histoire. Nous sommes en 2010 dans le sous-sol d’un laboratoire strasbourgeois obscur et froid. Dans un coin, un savant est affalé sur son poste de travail, les méninges bouillonnantes. Désemparé face au manque de reconnaissance envers les artistes méconnus de la scène, le scientifique ressent le besoin de créer un élixir permettant de les promouvoir.   Aussitôt, il se met à explorer toutes les pistes qui lui permettrait d’élaborer la préparation parfaite. Au fil de ses recherches, il découvre la distillation musicale : extraire d’albums des morceaux évocateurs afin d’en condenser le meilleur à travers des compilations.   En fusionnant des molécules de rap français à des substances trip hop saupoudré de glitch hop, le chercheur créé la première compilation 3rd Lab. La formule secrète en sa possession, il ne cesse de renouveler l’opération. La même année le savant élabore une seconde compilation croisée de composés liquides et gazeux. La recette de la potion ne cesse d’évoluer et d’être sujette à de nouvelles expérimentations. Artistiquement variée et mystérieusement composée, une série de 8 autres compilations 3rd Lab est née.   Plus le sablier s’écoule, plus les compilations deviennent un symbole du laboratoire. Des particules de funky hip hop et des fragments d’électronique s’ajoutent à la recette. La solution du scientifique ne cesse de s’élargir. Il mélange dans sa fiole des tubes d’abstract hiphop, de footwork et de sample. Une pincée de trap par ci, une pincée de folktronik par-là, il prélève des glitchs et les incorpore au mélange n’hésitant pas à les associer à des échantillons de breakbeats.   Devenues emblématiques, les compilation 3rd Lab font aujourd’hui partie de l’ADN du label et en font sa spécificité.  Toutes aussi uniques les unes que les autres, elles miroitent à la perfection le champ artistique du laboratoire de musique strasbourgeois.